En décembre au États-Unis s’était tenu un vote pour l’abolition du principe de « neutralité du net » sous l’initiative du FCC (Commission Fédérale des Communications), qui fut reçu favorablement.
En décembre au États-Unis s'était tenu un vote pour l'abolition du principe de "neutralité du net" sous l'initiative du FCC (Commission Fédérale des Communications), qui fut reçu favorablement. Ce principe fondateur d'Internet garantit un accès égal au réseau pour tous les utilisateurs, pour tous les services auxquels ils peuvent se connecter. Autrement dit : une connexion égale pour tous.Lundi 11 juin, le vote prit officiellement effet, marquant la fin de la neutralité du net aux USA. Pourtant, le 16 mai le Sénat avait voté l'annulation du vote, mais sans succès, car manquant l'appui décisif de la Chambre des représentants.Désormais, les opérateurs télécoms bénéficient donc de davantage de libertés en ce qui concerne la possibilité de tarifer des offres différenciées, aux internautes autant qu'aux entreprises, en fonction des services auxquels ils veulent avoir accès ou la vitesse à laquelle ils veulent naviguer sur différents domaines. On peut par exemple considérer que, en ayant maintenant le droit, les opérateurs puissent proposer aux gens différentes formules et une grille tarifaire en fonction de la rapidité ou de la quantité du débit souhaité, ou même faire payer plus cher les sites ou applications nécessitant d'avantage de bande passante que d'autres. Les fournisseurs d'accès à Internet arguent que la fin de la neutralité du Net leur permettra d'obtenir les ressources nécessaires pour moderniser leurs infrastructures.Bien évidemment, les défenseurs des libertés numérique (tel que le site Battle for the Net, organisation de plusieurs ONG) s'opposent clairement à cette réforme et ont formé des recours, craignant les dérives capitalistes que cette abolition peut entrainer, à savoir des augmentations du coût d'Internet, des inégalités que cela entrainerait du fait que l'accès au net sera relatif à ses moyen financiers, et même le risque de censure.
Gepostet von Blue Rhino Agency am Montag, 30. Juli 2018
Ce principe fondateur d’Internet garantit un accès égal au réseau pour tous les utilisateurs, pour tous les services auxquels ils peuvent se connecter. Autrement dit : une connexion égale pour tous.
Lundi 11 juin, le vote prit officiellement effet, marquant la fin de la neutralité du net aux USA. Pourtant, le 16 mai le Sénat avait voté l’annulation du vote, mais sans succès, car manquant l’appui décisif de la Chambre des représentants.
Désormais, les opérateurs télécoms bénéficient donc de davantage de libertés en ce qui concerne la possibilité de tarifer des offres différenciées, aux internautes autant qu’aux entreprises, en fonction des services auxquels ils veulent avoir accès ou la vitesse à laquelle ils veulent naviguer sur différents domaines. On peut par exemple considérer que, en ayant maintenant le droit, les opérateurs puissent proposer aux gens différentes formules et une grille tarifaire en fonction de la rapidité ou de la quantité du débit souhaité, ou même faire payer plus cher les sites ou applications nécessitant d’avantage de bande passante que d’autres. Les fournisseurs d’accès à Internet arguent que la fin de la neutralité du Net leur permettra d’obtenir les ressources nécessaires pour moderniser leurs infrastructures.
Bien évidemment, les défenseurs des libertés numérique (tel que le site Battle for the Net, organisation de plusieurs ONG) s’opposent clairement à cette réforme et ont formé des recours, craignant les dérives capitalistes que cette abolition peut entrainer, à savoir des augmentations du coût d’Internet, des inégalités que cela entrainerait du fait que l’accès au net sera relatif à ses moyen financiers, et même le risque de censure. Ils affirment que « chaque seconde qui passe jusqu’à ce que la neutralité du net soit rétablie, il mourra un peu plus ».
Battle for the Net appelle les internautes américains à faire pression sur leurs élus pour que la Chambre des représentant se prononce contre la réforme. 218 députés sont nécessaires pour faire la demande. Cependant, l’annulation de la FCC nécessiterait en fin de compte la validation par signature du président américain, ce qui rend cette éventualité assez improbable. En effet Donal Trump a précédemment placé lui-même Ajit Pai à la tête de la FCC, connu pour être un opposant notoire à la neutralité du Net.
Le combat continue, alors certains Etats américains comme le Montana, l’Oregon, New York et Washington prennent des dispositions pour garantir le maintien territorial, chez eux, de la neutralité du net. De plus, les géants du numériques Google, Facebook, Amazon et Microsoft ont engagé des procédures en justice …
En attendant, voici ce que Chad Marlow, un représentant de l’ACLU (association américaine des libertés publiques) dit des changements qui vont s’opérer sur Internet aux États-Unis dans le futur proche:
« À partir du 11 juin, on doit s’attendre à ce que les FAI ne fassent rien. Ensuite, après avoir laissé passer un peu de temps, ils brandiront leur inaction comme une preuve que nous avions tort de ne pas leur faire confiance. […] Et avant même qu’on ne s’en rende compte, l’Internet libre et ouvert auquel nous croyons aura disparu. […] Le plus malin pour eux serait d’éliminer la neutralité du Net lentement, petit à petit, en espérant que les consommateurs ne remarquent rien et cesse de s’y intéresser. »
Source :
https://www.lemonde.fr/pixels/article/2018/06/11/aux-etats-unis-la-neutralite-du-net-prend-officiellement-fin_5312968_4408996.html